jean-batiste 02Jean-Baptiste est un Français originaire de Rouen (en Normandie), il arrive il y a quatre ans en Norvège en suivant sa belle jusqu’à Oslo. L’histoire de cœur se termine là, mais il décide tout de même de rester et prend le premier job où on lui donne sa chance. Diplômé de la faculté de sport et après avoir travaillé comme maitre-nageur en France, il trouve du travail dans une toute autre branche. En effet, après une semaine seulement où il est à l’essai, on lui propose une place dans un restaurant de la capitale. Il se débrouille bien, à tel point qu’au bout de trois mois, il en devient le chef. Aujourd‘hui il travaille comme cuisinier dans un autre  restaurant  le « Maren-Anna » à Sørvågen, situé au Sud des Lofoten, où il a appris à cuisiner des plats traditionnels des îles (flétan, ragoût de baleine, morue séchée...). Aujourd’hui il parle le norvégien et se passionne pour la randonnée.

Rando-Lofoten : Comment es-tu arrivé aux Lofoten ?

Jean-Baptiste : Au bout d’une dizaine de mois à travailler à Oslo, ce que je faisais ne m’intéressait plus trop et j’avais besoin de changer d’air. Je me suis dit alors que je pourrais tenter l’expérience aux Lofoten, où j’étais déjà venu dix ans auparavant pour randonner. 

J’ai pris contact avec des habitants de l’archipel à travers les réseaux sociaux, et c’est sur le site «couchsurfing » que j’ai rencontré Anette, une des patronnes du « Maren Anna ». Cà va faire trois saisons* que je travaille aux Lofoten et je vis aussi ici en grande partie l’hiver. Je retourne en France en novembre et décembre pour voir la famille et pour fêter Noël. *La saison touristique aux Lofoten dure de mai à septembre.

 

RL : Qu’est-ce qui te plait le plus ici ?

J-B : Je suis revenu aux Lofoten avant tout parce que j’ai beaucoup aimé les paysages la première fois que je suis venu, le mélange de la mer et de la montagne. Je suis un amoureux de la mer, et le fait de pouvoir mêler les deux, çà m’intéresse beaucoup. Si je reste ici, c’est principalement pour la nature extraordinaire des Lofoten, et aussi parce que j’ai rencontré quelqu’un ici. Et en été le climat me convient bien, un climat frais !

RL : Est-ce que ça a été facile de s’intégrer aux Lofoten?

 J-B : L’intégration prend du temps, et malgré le fait que la plupart des Norvégiens parlent parfaitement l’anglais, il n’est forcément évident de se faire des amis dans des groupes norvégiens si on ne parle pas la langue. En soirée ça va, quand tout le monde est « joyeux », mais le lendemain ce n’est plus du tout ça et surtout à Oslo, qui est quand même une grande ville, c’est assez impersonnel.  Aux Lofoten les choses étaient différentes quand je suis arrivé. Les gens sur l’archipel vivent surtout du tourisme, et le groupe dans lequel je suis ici, qui sont des amis et avec qui je travaille est très international. Il y a des personnes du Mexique, de Pologne, de France, des Norvégiens, des Italiens… et j’évolue dans ce cercle-là. On se rencontre aussi à l’extérieur du travail, hors saison (en hiver) quand on n’est pas trop pris. Il n’y a pas tant de locaux que ça dans ce cercle, car la plupart des habitants ici à Sørvågen ont en moyenne 60 ans ou plus. L’été par contre la population est plus jeune. Cette différence d’âge vient du fait qu’il n’y a pas beaucoup de travail se déroulant sur toute l’année ici pour les jeunes. En été il y a le tourisme et en hiver il y a peu d’alternatives… à part travailler dans l’industrie du poisson.


RL : Que fais-tu de ton temps libre aux Lofoten ?

J-B :  Quand j’ai des journées de congé je pars en montagne, je cours après les topp (sommets en norvégien) et il y en a beaucoup  dans le coin. Je commence à en avoir fait pas mal autour de l’île de Moskenesøya, et maintenant il ne reste que ceux qui sont très difficiles d’accès. D’ailleurs, j’ai pas mal de projets qu’il faudrait faire à deux, avec un co-équipier et en étant encordé, comme Hustinden du côté de Reine. L’année dernière j’ai marché de A i Lofoten à Hellsega,  une belle randonnée de 12 heures et j’ai bivouaqué au sommet sur ce plateau magnifique qui surplombe le Moskenstrom, tout à fait sur la pointe sud de Moskenesoya. Et l’hiver à partir de janvier, je combine  le ski de rando, les raquettes  et le surf. Cet hiver on s’est bien éclaté, il y a eu beaucoup neige, on monte avec des peaux de phoque et des couteaux qu’on met sur les skis.  Et quand il y a des grosses vagues  je pars à Unstad ou à Kvalvika pour surfer sur la mer de Norvège.

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Lieu noir au citron

photo d'Anette Bjørnsen

 

 

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